Mon bilan du SIAL Paris 2018 : de l’alternatif et du bio, mais pas encore assez de RSE

Oct 30, 2018 | Tribune des experts, Tribune Sébastien Magnan

Article blog SIAL

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De retour à Marseille, je vous partage mon expérience du SIAL Paris 2018, auquel j’ai eu le plaisir de passer deux journées. 

Le SIAL, plus grand salon dédié à l’alimentation, s’est tenu récemment à Paris. J’y ’ai vu beaucoup de produits bio, j’ai pu découvrir des nourritures alternatives et j’ai adoré l’espace Provence. Mon seul bémol : j’aurais aimé voir une RSE plus globale s’afficher sur les stands.

Le SIAL : le rendez-vous mondial de l’agroalimentaire

Si vous travaillez de près ou de loin dans le secteur agroalimentaire, vous connaissez le SIAL (Salon International de l’Alimentation). Cette année encore, le SIAL, qui s’est tenu à Paris du 21 au 25 octobre, affiche des chiffres impressionnants : 7200 exposants de 119 pays et plus de 310 000 visiteurs de près de 200 pays. Dont moi.

Des chiffres à la mesure de l’industrie agroalimentaire mondiale, l’un des plus importants secteurs économiques à l’échelle mondiale. Et, soyons chauvin, le plus bel espace régional était bien sûr celui de la Provence.

Pendant 5 jours ont donc été présentées les dernières innovations en la matière, et les (très) nombreux stands n’ont pas désempli, preuve du dynamisme de ce secteur, tiré par l’évolution des exigences des consommateurs.

Une forte présence de produits biologiques

Dans la continuité du Sirha Green ou du salon Natexpo, l’alimentation biologique s’est affichée un peu partout dans les allées du salon, que ce soit des entreprises internationales ou françaises.

Produits bruts ou transformés, de nombreuses entreprises dont le marketing est orienté sur la qualité des produits est venue au salon avec ses stocks de produits bio. Et croyez-moi, difficile de les manquer : présentation de nouvelles gammes, mise en lumière de gammes dédiées, dégustations, et même entreprises existantes ou nouvelles 100% bio.

Et je ne sais ce que vous en pensez, mais tout ce vert et ces logos « AB » partout, ça m’a fait très plaisir ! Il y a bien sûr « le bio » et « la bio », selon qu’on est sur une démarche plus ou moins complète, et toujours des détracteurs. Mais globalement, on avance !

La question que je me suis tout de même posée c’est : derrière ces logos, combiens de démarches RSE complètes ? Ces entreprises ont elle axé leur RSE seulement sur un affichage produit, ou bien ce logo est-il à l’inverse le fruit d’une démarche structurée et globale, dont l’un des axes est l’agriculture biologique ?

On en revient à la question des labels, de la cohérence des démarches et des attentes du marché. Les grands distributeurs attendent des produits bio de la part de leurs fournisseurs classiques, sans forcément faire de la démarche RSE complète (ou plutôt de son absence) un point de blocage. En revanche, certains distributeurs spécialisés attendent de leurs fournisseurs une cohérence dans la stratégie de l’entreprise et dans les gammes.

 

Des produits alimentaires « alternatifs »

Au delà de ces gammes bio, j’ai croisé aussi de la nourriture qui n’existait pas il y a encore quelques années, où du moins pas à ce niveau de qualité et/ou de diffusion. Les produits « alternatifs » donc sont des innovations qui répondent aux attentes nouvelles des consommateurs. N’ayez pas peur, il faudra s’y habituer.

J’ai par exemple découvert ce stand qui proposait à la dégustation plusieurs types de charcuteries et de fromages vegan. Ce n’est pas tout nouveau, mais pour en avoir goutés il y a quelques années il y a des améliorations. Texture attractive, goût qui commence à tendre vers ce qu’on connaît… là aussi ça bouge !

Et encore une fois, ces innovations sont tirées par des consommateurs en attente de produits alimentaires plus durables. Est-ce que les produits alternatifs y répondent ? En tout cas ceux-là éliminent les produits animaux, mais on ne sait toujours pas quelle démarche RSE entoure ces produits.

Un espace Provence attractif mais pas encore 100% durable

Enfin, le SIAL 2018 c’était surtout l’occasion pour moi de rencontrer mes voisin.e.s, les entreprises de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui étaient montées en nombre pour l’occasion, dont une partie au sein de l’espace Provence. En nombre ça veut dire 25. Sur 7200 exposants ça pèse pas lourd, mais en termes de qualité des exposants et de visibilité, c’est du top niveau.

Des produits locaux, des démarches RSE labellisées, des produits biologiques, des produits de qualité… Et de très rares entreprises qui cumulent tous ces aspects ou affichent une vision RSE stratégique. « Vous me direz, je ne peux pas tout faire, nous ne sommes qu’une PME ». Et vous avez raison, mais vous pouvez probablement en faire plus. Et que si vous ne le faites pas, vos concurrents le feront.

Et pourtant la RSE est devenue stratégique et fait vendre

Comme me l’avouait pendant le salon un PDG d’une PME provençale, la marque « Provence » est la cerise sur le gâteau de la vente, mais le gâteau du moment c’est la RSE. Plus qu’une tendance, c’est une modification des habitudes de consommation. C’est pour ça que j’aurais aimé voir un peu plus de RSE sur nos excellents produits régionaux.

Mais les nombreux échanges que j’ai eus avec les dirigeants sur place montrent que l’intérêt de telles démarches est bien compris. Tous (ou presque) savent qu’ils doivent y aller si ce n’est pas encore fait, mais tous n’y vont pas.

Ce qui bloque : les priorités business, la charge de travail, et le manque de compétences en interne sur la RSE. Faire appel à un conseil externe peut donc permettre de palier à ces 3 blocages et de se lancer rapidement et efficacement dans une démarche RSE différenciante. Et de s’exposer au SIAL Paris 2020 en leader sur le sujet ?

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